Abbaye cistercienne construite au 13 ème siècle à la demande de la comtesse Ermesinde de Luxembourg pour servir de nécropole comtale à sa famille.
Depuis 1147
L’abbaye est établie à proximité d’une source bénite par St-Bernard en 1147. Incendiée en 1794 lors de la Révolution française, le site de l’abbaye est racheté en 1875 par la Compagnie de Jésus qui construit une maison de campagne à l’emplacement de l’ancien calvaire avec vue sur les ruines.
1247
Fondation
Le monastère de Beaulieu fondé peu avant 1247 par la comtesse Ermesinde de Luxembourg est intégré à l’Ordre de Cîteaux et prend le nom de Clairefontaine en 1253. Abbaye-mère : Clairvaux.
Les professes (moniales de chœur) doivent être de famille noble . Un administrateur (prêtre ou moine confesseur ) est délégué par Clairvaux, l’abbaye mère.
Débuts édifiants : les deux premières abbesses, Hawis de Bar et Jeanne de Luxembourg sont vénérées par les cisterciennes comme bienheureuses.
L’abbaye sert de sépulture à la famille comtale durant un siècle.
XV ème Siècle
Reconstruction
Relâchement de la discipline, conflits avec les villageois concernant l’abattage des arbres dans les forêts communes, mauvaise gestion d’un moine administrateur. Les religieuses restantes sont transférées à Differdange. Durant dix ans, Clairefontaine est occupé par des moines de différentes abbayes cisterciennes.
XVI ème siècle :
Catherine de Berentzheim
Retour de quatre moniales sous l’abbesse Catherine de Berentzheim professe de Bonnevoie.
Au milieu du siècle, l’archevêque doit insister pour que la clôture stricte soit observée. A la fin du siècle, l’abbesse appelle une coadjutrice venant des dominicaines de Marienthal.
XVII ème Siècle
Le renouveau
1608 : Abbaye exemplaire. On y héberge des pensionnaires.
1634 : Des sœurs de Clairefontaine vont à Bonnevoie pour aider à rétablir l’observance.
Ravages de la Guerre de Trente Ans : dépendances ruinées, plusieurs exodes de la communauté en ville, lourdes réparations, dettes.
1672 : Elections difficiles. Le souverain doit trancher en nommant une abbesse non élue.
XVIII ème siècle :
Les lumières
1713 : Construction d’un nouveau monastère un étage plus haut.
1734 : A l’élection abbatiale, 12 votantes (7 Luxembourgeoises, 3 françaises, 1 Lorraine, 1 Hennuyère). Clôture observée, abandon du pécule personnel. On admet des postulantes non nobles. Tensions entre observantes strictes accusées de jansénisme et tenantes de la commune observance plus adaptée à l’esprit du siècle.
Sous Joseph II, risque de suppression mais le Conseil Privé maintient les cisterciens.
1788 : Déclarations des biens (14 fermes, 4 moulins, 1 scierie, 5 maisons, 2 carrières, 1 refuge à Luxembourg – Terres = 408 ha, bois = 290 ha, prés = 72 ha.
1793 : Bataille de Weyler, fuite à Luxembourg via Beckerich, pillage du monastère.
1794 : Bataille d’Arlon, fuite à Luxembourg, incendie de l’abbaye.
1796 : Suppression de la communauté.
XIX ème Siècle
La chapelle
Achat de l’abbaye par des spéculateurs, lente destruction des bâtiments qui servent de carrière.
1873 : Achat de 3,5 ha du site par les Jésuites de la ville d’Arlon, fouilles archéologiques – découverte de la source et des restes d’Ermesinde. Construction de la chapelle Notre-Dame du Bel Amour et de la villa sur les plans de l’architecte Arendt de Luxembourg.
XXème siècle :
Une nouvelle ère
1968 : Le domaine devient propriété des Œuvres paroissiales Saint-Martin d’Arlon qui le transmet à l’ asbl « AMANOCLAIR » (Amis de l’abbaye noble de Clairefontaine) qui rénove et gère acuellement la propriété. La Région wallonne s’est occupée des fouilles archéologiques de l’abbaye, elle a fourni d’importants résultats pour la reconstitution de l’histoire de Clairefontaine.
1972 : Vente du site aux Œuvres du Doyenné d’Arlon asbl.
1997 : Gestion du site confiée à l’asbl Amanoclair
1997 : Restauration de la chapelle Notre-Dame du Bel Amour par le Grand-duché de Luxembourg
1997-2007 : Fouilles archéologiques effectuées par la Région Wallonne.